Le projet Genre et développement (GELD) d’ONU femmes a permis d’apporter des réponses concrètes aux questions liées au genre et à l’autonomisation de la femme à l’échelle locale, selon ses responsables.
« L’avantage de ce modèle réside en ce qu’il a permis d’apporter des réponses concrètes aux problèmes posés par la mise en œuvre des questions liées au genre et à l’autonomisation des femmes, à l’échelle locale », a soutenu jeudi, la coordonnatrice du programme Sénégal d’ONU femmes, Djenaba Wane Ndiaye.
Mme Ndiaye intervenait lors d’un atelier de capitalisation et de clôture du projet GELD.
Dans un document transmis à l’APS, elle a noté que le projet équité de genre dans la gouvernance locale intervient dans un contexte d’appui à la réforme de la politique de décentralisation du Sénégal notamment l’Acte III de la décentralisation, dans l’application de la loi sur la parité dans les assemblées locales et la mise en œuvre de la stratégie pour l’égalité et l’équité de genre.
Dans le but d’accompagner ces réformes, a indiqué Mme Ndiaye, plusieurs outils et instruments d’appui au développement local ont été élaborés et mis en œuvre par les acteurs territoriaux.
Il y a eu à cet effet, des transformations positives qui ont été enregistrées dans l’espace du développement économique local, suite aux nombreuses actions de formation, de renforcement des capacités, d’appui à la planification et de la budgétisation sensible au genre.
Les différents axes d’intervention que le projet GELD a développés durant ces deux dernières années « ont concerné non seulement la lutte contre les violences basées sur les genres, mais aussi la promotion de l‘éducation des filles à travers des actions de motivation ».
Ils ont touché également le renforcement de la participation des couches vulnérables dans les instances locales de concertation et de décision pour influencer les processus de planification et de budgétisation.
« Après un intense travail d’habilitation de 367 élus locaux dont 155 femmes élues locales de la région de Louga à planifier et à mettre en œuvre le budget participatif sensible au genre dans sept collectivités territoriales, les besoins prioritaires des femmes et des filles sont ainsi passés de 50% à 90% dans le plan annuel d’investissement de la plupart des collectivités territoriales », lit-on dans le document remis à la presse.
La même source indique qu’afin de faciliter l’application effective du rôle des élus formés, 19 autorités administratives et 83 agents des structures d’appui aux collectivités locales ont également été renforcés et dotés d’outils pratiques pour l’intégration du genre dans la planification et la budgétisation locale.
« Le principe de la participation citoyenne érigée dans le code général des collectivités locales a connu une amplification dans 105 collectivités territoriales qui disposent désormais d’outils sur le budget participatif sensible au genre et sur la participation citoyenne », renseigne la même source.
Ce qui permet à la société civile féminine et aux acteurs locaux de « disposer des compétences et des mécanismes pour réagir et lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles ».
source aps.sn