Les collectivités et les acteurs territoriaux peinent encore à jouer leur rôle de promotion et de catalyseur du développement, constate le secrétaire exécutif du Programme national de développement local (PNDL), Mamadou Thiaw.
Intervenant à la clôture d’un atelier de formation des formateurs sur les droits humains et la citoyenneté, M. Thiaw a relevé que la clarification et la maîtrise de certains concepts restent encore des défis au niveau des territoires.
Il a rappelé que « la thématique des droits humains et de la citoyenneté renvoie généralement aux concepts liés à la définition de politiques locales et de gestion des affaires locales, la mise en œuvre et le contrôle des politiques locales », etc.
A son avis, pour la prise en charge de ces droits et devoirs sous l’angle de la citoyenneté, le leadership de l’exécutif local doit être très affirmé. Il s’agit selon lui d’assurer la conduite des processus de développement territorial, surtout dans un contexte marqué par la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation.
« La citoyenneté est un statut juridique et politique conférant des droits égaux et des obligations à l’endroit de tous, dans une société politiquement organisée. Elle crée un équilibre entre les droits et les responsabilités, assurant un égal accès à la vie politique et à la participation civique », a affirmé le secrétaire exécutif du PNDL.
L’atelier de formation entre dans le cadre du projet « Budget participatif Sénégal » et est destiné à un pool de formateurs qui vont accompagner les collectivités locales du Sénégal en matière de droits humains, de citoyenneté et de gouvernance territoriale.
« Aujourd’hui, à l’heure de la participation citoyenne, avec la troisième réforme de la décentralisation (Acte 3), il y a un grand effort à faire, notamment dans la sensibilisation des populations et leur donner les outils et moyens pour de meilleures actions dans le cadre de la gouvernance locale », a avancé Abdoulaye Cissé, responsable du pôle « Renforcement des capacités » d’Enda Ecopop.
Selon lui, « faire le lien entre décentralisation, droits humains, citoyenneté et gouvernance locale, droits humains, participation et développement inclusive, permettra de renforcer les capacités des décideurs et des acteurs locaux ».
« Nous espérons aider l’ensemble des communautés ainsi que les décideurs à prendre conscience des problèmes de droits humains au niveau national comme international », a-t-il poursuivi.
Si « au Sénégal on a l’habitude de réclamer beaucoup de droits », le constat est qu’ »en termes de devoir aussi, il y a beaucoup d’efforts à faire ». A cet égard, il rappelle qu’ »il est important de sensibiliser les citoyens sur la nécessité de payer les impôts pour appuyer le développement local ».
Source : aps.sn