Excédées par l’injustice dont les femmes rurales sont victimes dans l’accès aux terres agricoles, huit organisations féminines de la société civile du Sénégal ont organisé un atelier d’information sur le thème « les préoccupations de la femme sénégalaise en matière d’accès et de contrôle des ressources foncières ». Un atelier au cours duquel le Secrétaire d’Etat à l’Accompagnement et à la mutualisation des organisations paysannes, Moustapha Lô Diatta, a promis la mise sur pied d’une commission dédiée à la question.

« L’homme et la femme ont également le droit d’accéder à la possession et à la propriété de la terre dans les conditions déterminées par la loi. L’article 15 de la Constitution garantit le droit à la propriété de la terre aux hommes comme aux femmes. Mais les réclusions coutumières et religieuses à l’accès à la femme à la terre sont à l’origine des disparités. Le président Macky Sall a réaffirmé, dès son accession à la magistrature suprême, sa volonté et son ambition de rendre ce droit effectif en instituant une commission nationale de réforme foncière chargée de lui donner une forme politique et législative », a-t-il déclaré devant une assemblée particulièrement attentive.

La secrétaire nationale des femmes rurales du Sénégal, Ndiouck Mbaye, la directrice de l’équité et de l’égalité de genre de la femme et de l’enfance, Absa Wade Ngom et la représentante du Conseil économique social et environnemental, Fatou Gueye Sarr, étaient en effet présentes. « Nous n’avons pas de terres. Nous pouvons avoir des semences, de la volonté mais sans terres, sans le contrôle des terres, nous ne pouvons rien faire. Les textes législatifs n’interdisent pas l’accès des femmes à la terre, bien au contraire. Mais ça ne suffit pas. C’est pour ça que nous lançons un appel aux autorités. On demande 30% de terres pour les femmes rurales », a, pour sa part, plaidé Fatou Gueye Sarr.

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