Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, a plaidé, jeudi dernier, à Kaolack, pour une orientation économique plus affirmée dans la politique de décentralisation au Sénégal. Le maire de Yoff procédait à l’ouverture de la deuxième université de la décentralisation initiée par le réseau des communicants en la matière.

La deuxième édition de l’Université de la décentralisation organisée par le Cercle des communicants en décentralisation (2CD) a démarré avant-hier dans la ville de Kaolack et se poursuivra jusqu’au 5 novembre prochain. Portant sur les nouveaux mécanismes de financement du développement local et la participation citoyenne, l’objectif est d’identifier et de partager avec les collectivités locales de la zone des stratégies innovantes du financement du développement local. Selon Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, « l’initiative du Cercle des communicants en décentralisation de créer un espace de réflexion et d’échanges est à saluer, car étant le cadre optimal en la matière avec des cibles répondant toujours présentes, notamment les élus locaux et les autres acteurs de la décentralisation.

Notre souhait étant que cette organisation soit présente dans les 14 régions du Sénégal parce que le développement doit se faire dans la proximité. Faire de telle sorte que les élus locaux utilisent les leçons de la décentralisation est également à encourager ». Pour le maire de la commune de Yoff dans l’agglomération dakaroise, l’Acte 3 de la décentralisation doit s’orienter vers une dimension économique, de manière à implémenter une économie locale et générer des ressources endogènes comme la fiscalité locale.

« Les collectivités locales doivent être opérationnelles pour pouvoir attaquer le marché financier, et nous invitons les entreprises du secteur privé à développer cette culture de la citoyenneté et à mieux s’intégrer dans leur milieu à travers la responsabilité sociétale de l’entreprise», a ajouté le chef du département des collectivités locales.

Par ailleurs, Ibrahima Ethia, le président du Cercle des communicants en décentralisation, qui a initié cette deuxième université avec l’appui d’Enda Ecopop, après le panel inaugural sur le financement du développement local, le budget participatif sera au menu de la formation qui réuni une trentaine de journalistes et reporters des régions centrales. Se prononçant sur le choix de Kaolack pour abriter cette rencontre, il le justifie par le rôle économique stratégique de la capitale du Saloum et les avancées encourageantes dans la mise en place du pôle territoire du Sine Saloum. « Ce qui nous intéresse, c’est comment trouver une solution à cette problématique du financement de l’Acte 3 de la décentralisation de manière générale parce que beaucoup de communes issues de la nouvelle réforme sont confrontées à d’énormes problèmes financiers.

Rappelons que la troisième édition de l’Université de la décentralisation est prévue à Saint-Louis dans l’axe nord du Sénégal.

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