L’atelier de formation des élus locaux sur l’adaptation aux changements climatiques a été ouvert par un message fort lancé par l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Ibrahima Ismaël Ndiaye. Il a demandé de mettre des stratégies d’adaptation basées sur la gestion des terres et des écosystèmes dans les zones éco-géographiques les plus vulnérables du pays pour faire face aux changements climatiques, qui touchent des pays du Sahel comme le Sénégal.

Agir et repenser le développement autrement, bannir les anciennes pratiques de gestion des terres, changer de paradigme. C’est la thérapie de choc préconisée par l’Adjoint au gouverneur chargé du développement, Ibrahima Ismaël Ndiaye pour préserver la biodiversité et lutter contre la désertification et les changements climatiques. S’ex­primant au cours de la cérémonie d’ouverture d’une session de formation de trois jours initiée par le Projet de renforcement de la gestion des terres et des écosystèmes dans les Niayes et en Casamance (Prgte) en relation avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), au bénéfice des élus locaux de sa zone cible, l’autorité administrative constate que les changements climatiques sont devenus aujourd’hui un phénomène mondial qui se traduit souvent par des péjorations préjudiciables avec un impact fort subversif sur les activités socio-économiques et sur le développement durable des terres et des écosystèmes tant aux niveaux local, régional qu’international. Lequel impact négatif  se fait beaucoup plus ressentir sur la productivité des terres dans les pays du Sahel comme le Sénégal où il se traduit par une détérioration des conditions de vie des populations rurales dont la survie dépend principalement des biens et services des écosystèmes.
Par conséquent, indique l’adjoint au gouverneur, chargé du Développement, qui présidait les travaux, «il faut imaginer et mettre en œuvre des stratégies d’adaptation basées sur la gestion des terres et des écosystèmes dans les zones éco-géographiques les plus vulnérables du pays. Des zones parmi lesquelles les Niayes et la Casamance qui sont des bassins de production horticole pour les Niayes et de production rizicole et arboricole pour la Casamance d’une importance capitale pour le Sénégal».
A son avis, les collectivités locales, qui sont la porte d’entrée des politiques de développement conçues et mises en œuvre par le gouvernement du Sénégal doivent jouer un rôle prépondérant dans l’exécution de tous les projets et programmes de développement. Et pour le cas du Prgte, poursuit Ibrahima Ismaël Ndiaye, qui s’adresse aux élus locaux, «les autorités locales que vous représentez ont la lourde responsabilité d’accompagner la mise en œuvre de ce projet d’adaptation dont l’ambition est de développer une solution innovante». Laquelle solution consiste à promouvoir l’adoption de systèmes intégrés agro-sylvo-pastoraux et des pratiques qui sont résilients à la variabilité et au changement climatique et, qui permettront d’améliorer l’horticulture et la production de riz.
Egalement de renforcer la fonction de production et de protection de la bande filaos et de garantir une gestion rationnelle des ressources en eau, des forêts et des mangroves, au profit des communautés locales évoluant dans les zones ciblées par le projet, en l’occurrence les Niayes et la Casamance.

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